Nous proposons via un blog de recueillir et publier des écrits de fiction dystopique du confinement, esquissant des futurs proches.
Dystopiques, car les tribunes politiques fleurissent et les discours se ressemblent : le choc provoqué par l’épidémie provoquerait une prise de conscience généralisée et nécessaire, le monde de demain serait plus social, plus écologique et aurait un meilleur système de santé. En somme, le virus amènerait la possibilité de changements vertueux, la vie quotidienne étant complètement bouleversée, à la manière d’une grève générale. Mais on a un léger doute là-dessus.
Exprimer ses incertitudes par la fiction – car l’avenir dépasse nos capacités d’analyse tant les bifurcations semblent inconcevables – c’est essayer d’imaginer, pour pouvoir se battre aujourd’hui et continuer à le faire demain. D’une certaine manière, c’est aussi répondre à celles et ceux qui appellent à en découdre dans la rue « après ça », qui proposent de laisser passer l’épidémie et de faire la révolution ensuite. Mais après quoi ?
Et imaginer une multitude de dystopies possibles, c’est à dire un diversité d’approfondissement encore plus « négatifs » de notre société déjà bien néfaste, cela permettrait de davantage « pouvoir se battre aujourd’hui et continuer à le faire demain »…
Se mettre le nez dans le caca pour maximiser la lutte, comme un effet de phase communiquant? J’ai un léger doute la dessus…