Il y a quelque part l’ abîme

J’y déambule

Il  s’y niche la  puissance du papillon et le vacarme des fourmis .

Une  cohabitation qui ne fait  appel ni à  la solidarité  ni à une prise de conscience déplacée .

Il y a ce que nous appelons le désastre .

J’y déambule .

J’essaie à chaque pas de rencontrer ta trace pour te connaitre  et savoir comment ensemble nous marcherons  dans  ce bosquet délabré.

La puissance du papillon frôle nos ailes fragiles, chantant un air qui pourrait te plaire .

Un air qui ne ressemble ni à la joie , ni à la haine , un air qui viens de soi , de toi ,  de moi , de nous qui s’appelle

Pudeur du risque .